A l'occasion de contacts agréables, l'organisme libère une substance : l'ocytocine, parfois appelée, l'hormone du lien, voire hormone de l'amour, cette molécule renforce les liens de confiance et de coopération au sein de notre groupe social et apaise les réactions de stress.
Selon Tiffany Field, la neuroscientifique de l'Institut de recherche sur le toucher de Miami, les massages font chuter le taux de cortisol, la pression sanguine et la fréquence cardiaque, un ensemble de facteurs qui reflète la charge de stress que subit une personne. Le sentiment que procurent les contacts agréables d'appartenir à une communauté enclencherait des mécanismes neuronaux capables de réduire ces réactions de stress. Notre système nerveux n'enregistre pas seulement les propriétés sensorielles objectives de notre environnement, mais aussi la qualité émotionnelle d'un contact. La peau dispose de capteurs spécialisés, des cellules nerveuses sensibles aux différentes caractéristiques des caresses.
Surprenant effet anti-douleur : Plus la zone touchée est proche de la zone souffrante, plus l'effet analgésique est net. C'est "l'analgésie de proximité" liée au toucher. La concentration d'un neurotransmetteur, la sérotonine, grimperait et entraînerait des effets antalgiques. L'intérêt des massages semble de mieux en mieux reconnu en pratique clinique. Les massages renforceraient notamment le système immunitaire en stimulant la production de cellules qui combattent les tumeurs. Chez des personnes atteintes de cancer, des massages feraient baisser le stress de 4 points sur une échelle de 10, la peur de 3 points et la douleur de 2 points.
BIBLIOGRAPHIE
- "Le Penser Du Moi-Peau au Moi-Pensant" Didier ANZIEU Ed DUNOD 1994
- "Cerveau et psycho" extraits tirés de l'article intitulé "La force du toucher " N° 24 février 2016